OASIS n°15 - Juin 2012 - PDF
Un processus laborieux est en marche dans les pays arabes qui travaillent actuellement à la rédaction de nouvelles Constitutions. Un travail qui provoque également l’Occident, en particulier sur le plan de la recherche d’un équilibre entre la volonté de la majorité et les fondamentaux anthropologiques irréductibles. Après les révoltes, la question de la sharî‘a a explosé, opposant ceux qui prétendent que c’est un code normatif à observer et ceux qui l’invoquent comme une référence en matière de valeurs.
L’histoire récente de la Tunisie, du Maroc et de l’Égypte, tout comme celle de la Turquie, laissent apparaître les nœuds et les contradictions de ces peuples enracinés dans la tradition islamique et désireux de s’ouvrir à des horizons démocratiques contre les oppositions internes et externes. Une comparaison avec l’expérience des cours rabbiniques américaines, tout comme avec le droit canon, qui proposent de possibles chemins de conciliation entre le droit religieux et la vie concrète de sociétés civiles plurielles, peut se révéler utile en ce sens.